Les voyages : Le Tour de l'Atlantique :
Le Sénégal : La Casamance

sur une musique : Ismael Lo - Jammu Africa  

 


Départ vers la Casamance

Vendredi 31 octobre 2008 : Ce matin, petit réveil tranquille, lecture sous la moustiquaire .... quel va être le programme de la journée ? Le mouillage roule un peu, devenant assez rapidement désagréable. loul regarde la route et la météo .... allez c'est décidé on se prépare et on file vers La Casamance. Nous quittons donc le mouillage, reprenons la passe de Djifer. Nous retrouvons bien sur les pêcheurs en pirogue et Loul se dit que s'ils en ramènent pourquoi pas nous. Sa patience est récompensée par deux beaux poissons ... des thazards peut être ? Il n'est pas peu fier !!! Les pêcheurs en pirogues sont quand même plus fort que nous quand on les voit remonter les filets à la main les pirogues complètement inclinée .... ils sont nombreux mais on comprend quand on voit la force qu'il faut déployer pour remonter le filet et parfois en chantant !!!

 

Samedi 1er novembre 2008 : Notre navigation est sans particularité nous avons commencé avec du vent dans le NE force 4 avec GV 1 ris et génois, puis le vent passe en fin d'après midi WNW force 2, on se traîne pour arriver après le jour à l'entrée de La Casamance ; le ferry de Dakar vient de nous doubler et d'entrer, nous suivons sa trace que Loul a pris soin de noter sur le traceur. Nous sommes accueillis par quelques dauphins, qui on l'air plus préoccupés par le banc de poisson  que par l'étrave de notre bateau. Nous suivons le chenal et entrons sans difficulté jusqu'à la hauteur de Karabane ... là c'est une autre histoire !!! Nous souhaitons entrer dans le Marigot d'Elinkine, nous ne talonnons pas mais les fonds remontent très franchement, 30 cm sous la quille ... on tourne un peu en rond et sans l'aide d'une pirogue, nous n'aurions pas osé passer, les indications de nos cartes et traceurs ne sont pas fiables. Merci à eux pour leur gentillesse, nous arrivons au mouillage devant le campement villageois d'Elinkine.

De drôles de mouches font leur apparition et n'amusent pas du tout Nadine !!!!

 

 

Après un déjeuner et une petite sieste, nous voilà partis en exploration au village. Nous rencontrons Luc, gérant du campement villageois, qui nous donne les premières informations et Ibrahim, qui s'occupe d'un catamaran juste devant le camp. Le village est très grand, très commerçant, les gens sont gentils et accueillants mais discrets. Nous repassons au campement et nous y passons une très agréable soirée faite d'échanges, de rencontres animalières avec Sai Sai le singe, les crocodiles, et les perroquets. la nuit tombe sur un magnifique coucher de soleil.

 

Dimanche 2 novembre 2008 : Avec l'aide d'Ibrahim, qui s'est gentiment proposé de nous accompagner, nous remontons le bolon jusqu'à Katakalous pour récupérer Christian arrivé en avion hier soir. Un mouillage devant le restaurant, on fait échange d'équipier Ibrahim s'en va vers Zinguinchor et Christian arrive pour de nouvelles aventures sur Riga. Petite navigation tranquille, on déballe les valises, Christian s'installe et pour qu'une aventure commence bien il ne fallait pas manquer le premier ti punch faite nous confiance ... chose faite dans les règles de l'art !!!! Merci Christian et Renée pour ce fameux petit rhum de Guadeloupe et merci Ibrahim sans qui nous n'aurions probablement pas osé remonter jusqu'à Katakalous.

 

Une petite ballade en annexe dans le bolon juste en face de notre mouillage ... nous passerons sur un banc de sable et j'espère que  nous aurez remarqué qui les garçons ont fait descendre de l'annexe pour les sortir de là !!! il n'y a plus d'éducation je vous le dis !!! Balade dans le bolon au travers la mangrove. On peut apercevoir les huitres collées sur les tiges de la mangrove. Beaucoup d'oiseaux mais difficile à prendre avec le bruit du moteur de l'annexe. Au retour, nous faisons visiter le village à Christian et nous nous arrêtons au campement tenu par les parents d'Ibrahim. Nous sommes accueillis très gentiment par la maman et une petite fille qui nous sert les bières. Le papa d'Ibrahim arrive du boulot un peu plus tard, vient discuter avec nous : nous explique qu'il est en train de construire un autre campement en face dans les bolons et que nous sommes invités à venir visiter si on le désire. Il nous offre à notre départ un régime de petites bananes qui vont faire notre régal au petit déjeuner, n'est ce pas Christian !!!. Merci de leur accueil, c'est vraiment très sympathique.

 

Lundi 3 novembre 2008 : Pour l'arrivée de Christian, Loul avait préparé un exercice que l'on a trouvé que moyennement amusant dans la nuit. A 4h du matin, Loul se lève réveillé par des bruits anormaux, c'est la renverse de marée, .... il nous réveille en catastrophe ... Vite vite debout, des pirogues se sont décrochées, elles sont sur nous. Vous pensez que ce n'est pas grave, qu'on va les repousser à la main et que l'affaire est réglée mais non !!! 5 grosses pirogues emmêlées entre elle sont en train de nous serrées sur deux autres qui sont elles au mouillage. L'idée d'être le jambon entre deux tranches de pirogues de plusieurs dizaines de tonnes n'a pas plu à notre capitaine ; nous redonnons du mou dans la chaine pensant qu'elles allaient passer à côté, rien à faire elles dérivent toujours sur nous, nous retouchent et plient deux chandeliers. Loul décide de larguer complètement la chaine et l'ancre, il met un bout avec un pare-battage pour pouvoir repérer l'extrémité de la chaîne et nous larguons tout. Nous voici au moteur dans la nuit noire au milieu des pirogues dans un bolon avec 3 à 4 nœuds de courant sans mouillage à la recherche de notre pare-battage. On l'a vu disparaître entre les pirogues à la dérive. On se met à couple du voilier d'Yvonnick mais nous le faisons chasser. Nous repartons pour nous mettre à couple des pirogues enfin arrêtées. Il reste encore au moins deux heures avant le lever du jour, nous allons nous reposer. Dès le lever du soleil, nous refaisons le point,  pas de dégât sur le bateau à part les chandeliers. Il faut maintenant retrouver notre ancre. On installe notre mouillage de secours, on remouille, ça tient !!

Loul et Christian prennent l'annexe et avec un grappin que les pêcheurs du village leur ont prêté et vont draguer la zone. 6h ils vont mettre avant de localiser notre chaine et notre ancre entremêlées sous et dans les chaînes des 5 pirogues. A l'aide d'un pêcheur et d'Augustin, Barman du Campement, nous récupérons les 70 mètres de chaine et l'ancre. Trop fort tous les deux, ils remontent la moitié de la chaine dans la pirogue à la force des bras, ils nous l'amène au bateau et nous continuons au  guindeau. Ouf tout est remis à sa place il est 14h, les garçons sont fatigués et nous allons remercier Augustin et le pêcheur de leur aide. Tafa le cuisinier, nous prépare une excellente omelette aux oignons pour nous remettre de nos émotions. Nos passons un petit moment très sympathique avec toute l'équipe du campement et Saï Saï le singe qui lui aussi comme vous le verrez sur les photos, a besoin d'un petit remontant .... non pas du rosé mais une petite grenadine bien fraiche !!! Nous aussi nous avons eu besoin de réconfort et nous remercions Yvon car nous avons commencé a attaquer sa cave ... le chablis 2006 bu bien frais sur un bateau bien tranquille au mouillage loin des pirogues ... enfin un moment de bonheur ... merci à l'équipe de la Blanchisserie .

 

Mardi 4 novembre 2008 : Ce matin, nous partons vers Cap Skirring pour récupérer la carte bleue de Christian qui a été avalée dimanche matin dans le distributeur de billets de la banque CBAO qui n'aime pas les "mastercard". Nous allons jusqu'à Katakalous sur la trace que nous avait indiquée Ibrahim. Nous mouillons le bateau devant l'Hôtel  Le Katakalousse. Nous y découvrons un magnifique calebassier avec des belles calebasses. Aliou, chauffeur de taxi que nous avait conseillé Luc, est là ; il nous attend et nous amène à Cap Skirring.

 

Nous laissons Christian à ses affaires de banque et nous nous retrouvons au marché des femmes. On y trouvera quelques légumes. Elles ont installé au milieu du marché une boite à sous.... prenez les photos que vous voulez si vous laissez quelques pièces. Nous retrouvons l'ambiance des villes avec les "Côtés-Man", comme ils se nomment ... quelqu'un qui se colle à toi et qui t'emmène là où tu veux et peut être même là où tu ne veux pas si tu te laisses trop faire. Nous n'avions besoin de rien mais avons à mal fou à nous défaire de notre coté-man. Nous arrivons au cyber café, passons une petite demie heure sur internet et la fringale nous tenaille. Nous allons au restaurant de l'hôtel où Christian a dormi samedi soir. Petit ensemble hôtelier bien sympathique, petites cases, piscine, et restaurant. En repartant, Loul n'a pas pu s'empêcher de s'arrêter à la Blanchisserie locale toute proche du couturier qui nous fait visiter sa boutique. Nous repassons au marché chercher les légumes que nous avions laissés au stand de Thérèse, nous rappelons Aliou, il nous ramène à notre bateau à Katakalous, nous repartons sur Elinkine avec la marée.

 

Les moussaillons sont à la barre pendant que le capitaine répare ces chandeliers. Ouf il a réussi à les redresser, Riga a une meilleure allure. A notre arrivée à Elinkine, nous retournons faire un petit tour dans le village. Derrière le campement, nous allons visiter la rizière et nous découvrirons également notre premier arbre à pommes de cadior. C'est un fruit avec une coque un peu dure, marron et l'intérieur est blanc et farineux ; ce n'est pas très très bon. Il fait nuit à notre retour, sur la plage une pirogue débarque des poissons. Ils sont partis depuis 18 jours, je ne peux pas vous raconter l'odeur des poissons qu'ils débarquent, ni leur allure .... c'est étonnant. Ce sont des poissons déjà un peu secs, odorants!!!! qui vont finir de sécher à terre. Nous repassons au campement et retrouvons toute l'équipe super sympa du campement villageois. Nous rencontrons un autre équipage Laurent, Nicole et Nathan des Suisses et un couple de parisiens à la découverte de l'Afrique eux aussi mais sans voilier.

 

Mercredi 5 novembre 2008 : Nos aventures à Elinkine se terminent et nous voici partis vers Cachouane. Navigation dans le calme des bolons. Nous croisons Francis et Françoise sur POUPAS qui viennent de quitter Cachouane et vont prendre notre relais à Elinkine. En arrivant à Cachouane, nous retrouvons Laurent, Nicole et Nathan sur Hélianthe (le bateau aux Tournesols).

 

Après la sieste, nous partons dans le village. Nous traversons le campement Le Sounka chez Papis et rencontrons un groupe d'enfants prêts à nous guider. Hugo et Samba restent avec nous et vont nous guider tout au long de l'après midi. Nous commençons notre ballade en passant devant la seule unique boutique. Hugo nous fait visiter l'école, puis le moulin à mil en panne depuis plusieurs mois, les femmes sont donc obligées d'aller au village voisin ou de le faire à la main ; c'est dur alors je les ai un peu aidées ... euh enfin j'ai essayé !!!! ce qui a bien fait rire ces femmes, je me demande bien pourquoi !!!

Nous traversons la rizière ; la récolte de riz va commencer début décembre. La campagne est très belle, verte, les baobabs immenses avec son fruit, le pain de singe, et les arbres à pommes de cadior qui eux par contre sont assez bas.  Les garçons nous expliquent que chaque terrain est bien délimité, que les bêtes sont attachées et appartiennent à des propriétaires différents. Nous arrivons au jardin des femmes.

Le travail des femmes dans le jardin est un dur travail nous disent les hommes bien au frais assis sous les arbres. Christian a regardé longtemps également le rateau devant lui mais rien non plus !!! Les femmes préparent le terrain à la fin de l'hivernage pour récolter des légumes pour leur consommation bien sur, pour vendre et pour préparer la fête de Tabaski qui a lieu à le mi-décembre. Le jeune garçon sur les photos travaillent la terre avec un outil local, le Kadiandou. La création de ces jardins est favorisée par une ONG le FADO : Fond d'Appui pour le Développement du département d'Oussouye - BP 55 Oussouye Sénégal. Trouver des graines est leur principale difficulté, si vous voulez les aider, vous pouvez leur adresser des graines hybrides F1 de toutes sortes : haricots, tomates, concombres, courgettes etc ...

Nous revenons en passant par la plage réservée aux fêtes organisées pour les toubabs par les différents campements : musique avec les tambours, lutte et danse autour d'un repas local.

 

Jeudi 6 novembre 2008 :  Nous allons saluer les pêcheurs sur la plage.

Un drôle de totem existe à plusieurs points du village, ce sont des fétiches que les femmes et les hommes plantent en récitant des prières en diola pour protéger le village.

Celui ci est sur la plage,  que les navigateurs se s'y trompent pas ce n'est en aucun cas un point d'attache de vos annexes

 

Nous passons un petit moment avec Casimir au bar de chez papis, il nous interprète deux très jolies chansons que nous n'avons pas enregistrées car une a déjà été copiée et chantée par un voyageur de passage dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de publicité .... mais c'est dommage que Casimir ne puisse pas vous faire partager cette musique mélancolique où il nous parle des coutumes de son village natal.

Nous repartons avec Samba pour une visite de la campagne ; Hugo est parti s'occuper d'un troupeau et nous rejoindra plus tard. Nous rencontrons des jeunes en train de ramasser de drôle de fruits verts qui ressemblent à une noix de coco, c'est le fruit du palmier ronier. Les enfants le coupe au trois quarts avec une machette, qu'ils manient avec une grande dextérité. Nous découvrons, trois alvéoles remplies d'un gel un peu sucré mais sans saveur particulière à notre gout. Les enfants se régalent, nous un peu moins. Nous visitons le campement de Simon, un pêcheur du village. Retour vers le village. nous traversons le barrage d'eau douce qui sert à alimenter les rizières. On s'arrête palabrer sous l'arbre avec les hommes, nous rencontrons Simon pendant que Hugo grimpe à l'arbre pour nous décrocher des noix de coco.

Encore une belle journée qui se termine dans un village très sympathique, pas étouffant et prêt à nous faire partager leur façon de vivre tout simplement. Merci encore à Hugo et Samba de leur aide et aux autres gens du village très gentils et accueillants.

 

Vendredi 7 novembre 2008 : Nous préparons notre départ vers Ziguinchor. Navigation sans souci sur la Casamance ; nous avons l'impression de naviguer sur un lac tellement c'est calme. On fera une pause pour déjeuner à la pointe St Georges. Loul en profitera pour aller vérifier son hélice car il a l'impression que l'on n'avance pas aussi vite qu'on le devrait et effectivement, il la retrouve couverte de coquillages. Hélice grattée et nettoyée nous voilà prêt à repartir. Nous aurons pleins de petits papillons blancs sur le bateau au cours du voyage. Le fleuve Casamance est toujours aussi calme. Un homme dans une pirogue nous interpelle, il est en panne d'essence, sa pirogue est mouillée au milieu du fleuve et il nous demande s'il est possible de l'emmener à Ziguinchor. Nous prenons notre passager, on laisse son matelot sur la pirogue, il nous regarde partir, il a l'air un peu effrayé, il va passer 24 heures au milieu du fleuve, son patron ne reviendra que le lendemain s'il trouve quelqu'un pour le ramener. Nous arrivons à la nuit tombante à Ziguinchor, il était temps, le capitaine ne souhaitait pas naviguer de nuit sur le fleuve pas balisé !!  ... Anne et Gérard sur Vagabulette viennent au devant de nous pour nous accueillir, et nous retrouvons Antoine et Céline de Shana avec qui  nous terminerons la soirée.

 


Mouillage devant Hôtel Le Perroquet

Samedi 8 novembre 2008 : Le ferry vient nous bousculer gentiment par sa petite houle, il passe loin et tout doucement., Notre mouillage est juste devant deux hôtels : le Perroquet et le Kadiandou, et ici c'est du luxe, nous avons le Wifi sur le bateau ... elle n'est pas belle l'Afrique !!!! Nous sommes au mouillage devant les hôtels mais aussi entre le marché aux poissons et l'embarcadère des pirogues "bus", ce qui expliquent que nous avons un trafic encore important de pirogues autour de nous.

 


Africa Batik

Journée de repos avec une ballade de repérage vers le marché de Ziguinchor le matin et une visite dans une fabrique de batik : Africa Batik. Le couple d'artisans-artistes nous reçoit avec une grande gentillesse et nous explique les étapes de la réalisation du batik. Il récite sa leçon par cœur et est intarissable ; rencontre très intéressante mais nous avons trouvé les couleurs utilisées un peu triste à notre goût, mais très joli tout de même. Nadine a travaillée ce matin, elle a acheté des cacahuètes au marché et a épluché chaque cacahuète pour remplir une bouteille ... bien sur les garçons se sont moqués, pourtant bien contents de trouver les cacahuètes bien propres pour les apéros à venir...

 


Cigognes à Ziguinchor

Dimanche 9 novembre 2008 : Ce matin, nous partons au marché repéré la veille. Nous laissons l'annexe devant l'Hôtel le Perroquet juste à côté de l'embarcadère des voyageurs en pirogue. L'endroit n'est pas des plus propres, l'odeur est nauséabonde, l'eau pas claire, des tas de déchets s'entassent sur le sable, on y trouvera même un rat crevé ... on ne réfléchit pas on saute dans l'eau pour amarrer l'annexe et on se rince les pieds dans l'eau un peu plus loin !!!! La cour de l'Hôtel est par contre bien sympathique et sur un arbre au centre de la cour se trouve les nids de cigognes. Et comme dit le patron on vient de leur changer les piles, elles sont en forme, c'est effectivement bruyant !!!

Le marché est somme toute assez organisé. Les vendeurs de poissons sur le bord de la route mettent le poisson dans des bacs avec de la glace mais le caniveau sous les caisses est rempli d'un jus gris très "odorant" là aussi on ne réfléchit pas ... on achète des crevettes et des filets de soles enveloppées dans du film étirable. Et vous n'allez peut être pas me croire, et bien on s'est bien régalé ... c'était excellent. Un  petit clin d'œil à ma fille Amélie, regarde ici aussi il y a un Optivision, un avenir en Afrique pour mon opticienne préférée ???  et un petit Clin à Elodie, Sara est le nom du super mercado des boissons ... ce n'est pas du slogan ça Madame ???

 


Chantier Naval Ziguinchor

L'après midi nous allons visiter le chantier naval. C'est un sacré boulot mais là aussi vous pourrez constater sur nos photos dans quel état est la plage sur laquelle ils sont installés ... c'est sans commentaire. C'est vraiment dommage ce fleuve est magnifique et les abords pourraient être agréables s'ils étaient un peu entretenus ... mais on n'est pas chez nous de quoi on se mêle après tout ... on se balade et on profite de la ville telle qu'elle est. On s'adapte à la situation, tout comme la construction de cette maison où le maçon s'est adapté à la position du palmier sur le terrain ... on ne sait pas si c'est fait exprès ... oui surement mais c'est drôle.


 


Rue de Ziguinchor

Les gens sont gentils et accueillants la aussi. On se retrouve dans un petit Dakar, avec ses mendiants petits et grands et ses vendeurs d'objets en tout genre près à tout pour vous vendre au meilleur prix bien entendu puisque vous êtes des amis et les premiers clients de la journée etc...!!! Les quelques bâtiments coloniaux de la ville sont eux aussi dans un triste état, rien n'est entretenu, ni les maisons, ni les jardins, ni la mairie, ni le "palais" du gouverneur. Les rues sont parsemées d'immenses trous, le bitume a disparu sous la poussière ... ceux ne sont que des chemins cabossés !!! Lors de notre balade, une petite fille est tombé sous le charme de Loulou ... elle est trop mignonne mais son papa et sa maman veillent au grain et viennent récupérer leur petit bout de chou pas timide du tout.

 


Case à Impluvium de l'Alliance Franco-sénégalaise

Après une longue marche, hein Christian c'était loin !!! nous sommes arrivés dans l'immense case à impluvium qui abrite l'alliance Franco-Sénégalaise. Tiens il y a longtemps que vous n'avez pas travaillé mais qu'est-ce qu'une case à impluvium ?  L'architecture y est étonnante et les couleurs superbes.

 


Retour "maison"

Au retour, le long des rues, on retrouve les petits commerces et les petits artisans ; beaucoup de menuiserie  ; les charrettes tirées par des ânes se croisent avec les taxis en aussi mauvais état que les routes, pire qu'à Dakar. Le foot reste le sport national et chaque terrain libre abrite des jeunes et leur ballon. Nous terminerons l'après midi avec le couple de parisien rencontrés chez Luc à Elinkine et que nous croisons dans la rue.

 


Nos aide de courses ... merci à eux !!!

Lundi 10 novembre 2008 : Ce matin nous partons à la recherche d'un distributeur de billets pour pouvoir faire nos courses pour nos trois jours de traversée. Le gérant de l'Hôtel du Perroquet nous a donné ses adresses de fournisseurs. Les rues sont toujours aussi grouillantes ; les enfants prêts à faire les pitres pour être sur la photo ... tout celà avec le sourire. Nous trouvons donc les sous, nous passons nos commandes chez le libanais grossiste en boissons  le supermarché, le poissonnier- crevettier. Nous refaisons les pleins de gasoil et d'eau ... hein Loulou et Christian c'est dur le bidonnage ....  que c'est doux d'avoir deux hommes à bord !!!  Nous nous faisons aider pour l'eau, le gas-oil et les courses par un brave homme et sa charrette à bras et là aussi avec le sourire il pause pour les photos, nous remercie et nous on le regarde pousser nos courses... on a presque honte de ne rien porter !!!!  On a un bon plein de courses et de boissons que Loul et Christian ramène au bateau avec l'annexe, pendant que je reste avec Anne devant le débarcadère de pirogues. On n'aurait pas du rester là deux toubabs seules qui tournent en rond ... elles vont bien  acheter des colliers ou des assiettes en bois .... Trois femmes arrivent avec leur collier et Omar avec ses coupelles en bois. Anne craque la première et hop deux colliers et deux coupelles en bois. Bon ton amie elle a pris et toi tu nous prends quoi .... bon je n'ai plus le choix .... allez vous êtes trois je prends un collier et je me retrouve avec trois colliers de chacune d'entre elles entre les mains alors là je me fâche gentiment et je dis bon stop je ne discute plus c'est un collier chacune à 2000 Fcfa sinon ce n'est rien du tout... le tri dans les colliers se fait et on me propose encore deux colliers chacune, je répète et là elles finissent par céder et me voici donc avec mes trois colliers .... c'est pas rien les discussions ... elles sont durs en affaire les femmes; elles nous ont au charme avec leur petit sur le dos ... regarde pour acheter à manger pour le petit et nous on craque, bien sur comment ne pas faire autrement.

 


Aéroport de Ziguinchor

Mardi 11 novembre 2008 : Aujourd'hui c'est l'Armistice !!! jour férié alors on aurait pu décider de ne rien faire cela aurait été trop kool !!!! eh bien non le capitaine a décidé de faire tamponner nos passeports pour faire la sortie du Sénégal, et pouvoir partir cet après midi pour un mouillage ce soir à l'Ile de Karabane. Il faut se rendre à l'Aéroport pour trouver l'agent de police qui est habilité à mettre le tampon sur le passeport. Cela va être rapide et bien non ici c'est l'Afrique. On prend le taxi "pourri" jusque là tout est normal ; on est d'accord sur le prix de la course ; on arrive à l'aéroport et nous ne trouvons pas le policier ... Pourquoi ??? ben aujourd'hui y'avait pas d'avion !!! y'en a tous les jours normalement ou presque mais pas aujourd'hui donc pas d'avion pas de policier pas de tampons sur les passeports. Nous tournons en rond dans le hall de l'aéroport un homme est là dans un bureau, il a du fromage de Casamance à vendre mais cela ne met pas le tampon sur le passeport  !!! Il nous dirige vers un homme en civil, qui téléphone au policier, le premier ne peut pas venir, il est occupé, le deuxième ouf il va venir. On s'assoit allez ca va se régler ... On attend calmement ; on regarde les chèvres sur le parking de l'aéroport ; les femmes qui vendent des bonbons, gâteaux et cacahuètes, un avion militaire qui essaye de décoller pas facile visiblement, il quitte ce que l'on peut appeler piste et se retrouve dans l'herbe mais il était en tenue de camouflage c'était peut être normal ... mauvaise langue que nous sommes.  Loulou attend et attend quand une heure et demie plus tard un homme arrive sur une petite moto style 50 Cm3 en boubou, et le vendeur de fromage nous dit ... tient il arrive le policier c'est lui !!! Il n'a pas l'air content, il nous dit à peine bonjour ... prend ses tampons et son encrier rouge .... regarde nos passeports, nous fait faire une entrée pour le voilier à Ziguinchor et ouf il retrouve le sourire et tamponne nos passeports. Il est midi, cela creuse ces émotions !!!!

 

Au retour dans le taxi, j'ai fais quelques photos, vous m'excuserez de la qualité de la photo mais elles sont faites au travers de la vitre poussiéreuse, en roulant plutôt vite sur des routes qui ne sont pas vraiment des routes ... alors elles tremblent un peu parfois mais cela vous donnera une idée du bord des rues.

 


Fin du marché

Nous repassons par le marché chercher un peu de frais, nos crevettes et du pain. Nous retrouvons Sarr dit "Cousin" qui nous a aidé hier à faire le plein de gasoil et nos courses.

 


Départ Ziguinchor ... A bientôt Vagabul !!!

Nous déjeunons et appareillons à 14h ; un petit tour autour de Vagabul pour les saluer car nous ne sommes pas prêts de les revoir. ils partent pour le Brésil et ne savent pas quand ils reviennent en France. Alors Bon vent à eux et merci pour tous ces bons moments passés ensemble ; cela a été  vraiment une belle rencontre que nous continuerons par les Vagabulettes, lettres mensuelles écrites par Gérard que nous ne manquerons pas de recevoir. Une petite pirogue sur notre route surement pour nous saluer aussi !!!!

En cours de route, je me suis lancée dans les conserves de crevettes 2kg de crevettes que les garçons m'ont laissé éplucher toute seule ... y'aurait pas de la vengeance la dessous : bidonnage gasoil, eau, rangement des conserves fait seuls et bien elle va se les éplucher ses crevettes !!!! bon je m'incline je ne veux pas la guerre et j'épluche mes crevettes en souriant ... tout va bien

Christian s'est attaqué aux noix de coco que nous a données Simon à Cachouane. Et regardez bien il a la technique le gars des Iles !!!. Nous les grignoterons pendant deux jours, fameuses les noix de coco ... merci Simon et Hugo, de d'être fait piquer les fesses par les fourmis rouges pour nos décrocher ces noix de coco !!!

 


Karabane

Mercredi 12 novembre 2008 : Hier Christian a ouvert les noix de coco et aujourd'hui le capitaine râpe la noix pour mettre avec le poulet et les patates douces .... quand ils ont une idée les cuisiniers, surtout ne pas les arrêter ... c'est fameux.

L'après midi nous décidons de faire un petit tour à Karabane, histoire de dépenser les derniers Fcfa qu'ils nous restent puisque nous partons demain pour le Cap vert. Notre arrivée fut spéciale comme vous pouvez le voir nous partîmes en annexe et nous arrivâmes à pied !!! On n'était pas loin du banc de sable   !!!!

Karabane est un petit village très sympa, tourné vers les clients des hôtels et les quelques visiteurs de passage. Les boutiques sont libres d'accès et même les cochons y flairent les bonnes affaires !!!!.

Nous découvrons la maternité ; les enfants nous font visiter l'église qui est dans un très piteux état (François, il y a quelque chose à faire ici !!!) ; ce n'est plus qu'un repère à chauve souris, c'est un peu triste !!! Les enfants essayent de me diriger vers la boutique à bonbons et je m'arrête devant la boutique de Paco de Karabane ; couturier local fort sympathique.

Nous continuons notre balade dans ce village  bien calme et nous croisons un groupe de garçons : d'un coté l'un coupe les cheveux à l'autre ; l'un fait la sieste ; deux préparent le thé et deux autres jouent au dames avec un jeu en sable et coquillages. pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Les garçons qui préparent le thé réveille l'homme qui fait la sieste pour qu'il nous joue un morceau de guitare. c'est très sympa ce qu'il joue, c'est mélancolique .. il a appris tout seul chapeau bas !!! j'espère que personne ne lui volera ses mélodies !!!


Film guitare

Nous repartons à travers le village avec les enfants qui essayent toujours de nous diriger vers la boutique à bonbons, qui font les pitres pour la photo et qui rigolent avec grand plaisir en se voyant dans l'appareil photo. J'ai essayé de prendre la calebasse toute seule cela n'a pas été facile comme vous pouvez le voir ... toujours un gamin pour prendre la pause mais pas grave c'est bien comme cela.

Le village est très propre avec ses cabanes traditionnelles et quelques maisons en ciment et jolies barricades ; rien ne traîne ; les ordures sont ramassées et brulées ... comme quoi quand on veut on peut !!!

On a voulu voir karabane, on a vu karabane ... on a voulu boire une gazelle et là cela a été très dur plus de gazelle dans le village !! il y a eu le fête hier soir et tout a été bu .... la pirogue  n'arrive pas avec le ravitaillement nous disent les trois barmans assis tranquillement autour de leur thé. ici on vit tranquille, on mange du poisson et quand il y a un client à sa boutique on court et on revient boire le thé" voilà ici c'est tranquille, on n'a pas le stress ... comme ils ont raison. Ils nous offrent un verre de thé et nos partons à la recherche d'une bière tout de même ... ouf il en reste à l'Hôtel juste à côté, sauvés nous avions gardé tout juste les Fcfa pour cela !!!

Un petit coucher de soleil sur karabane, un sympathique apéro avec Céline et Antoine de Shana avant de partir ensemble demain pour le Cap Vert

et  AU REVOIR L'AFRIQUE NOIRE cela a été une merveilleuse aventure, atypique, étonnante, surprenante, parfois désolante et désopilante mais vraiment et sincèrement sympathique. La population africaine est vraiment attachante comme ils le disent souvent "on est collant comme des mouches mais on n'est pas méchant comme les moustiques" et c'est tellement vrai !!!

 

Un petite page nature africaine avant de partir :

 

 

Les voyages : Le Tour de l'Atlantique : La traversée Afrique - Cap vert

 

 

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