Les voyages : Le Tour de l'Atlantique :
Le Sénégal : Le Siné Saloum

sur une musique : Amadou et Mariam - Un dimanche à Bamako  


Pêcheurs au large de Djifer

 

Vendredi 17 octobre 2008 : Départ à 21:30 de Dakar vers Djifer, Loul compte une douzaine d'heures de navigation et veut arriver à Djifer en fin de marée montante pour mieux passer les bancs de sable. Vagabul est parti environ deux heures avant nous. Nous démarrons la nuit avec un vent de force 2/3 ; nuit calme, quelques petits cargos bizarrement éclairés ; une pleine lune et on navigue sous génois et grand-voile aidé du moteur. On s'éloigne à plus de 15 miles des côtes et au petit jour, nous arrivons dans une zone de pêche ... des champs de casiers et de filets flottants .... des pirogues dans tous les sens ... de quoi s'occuper. Loul a pêché un poisson aux dents pointues dont on ne connait pas le nom mais qui était bien bon.

Samedi 18 octobre 2008 : Djiffer se devine dans la brume, une langue de sable basse sur l'eau, un château d'eau et quelques arbres. Vers 11:30, nous sommes dans la passe, nous suivons les indications recueillies à Dakar au CVD mais nous trouvons devant un banc de sable que l'on devine sous l'eau, nous talonnons et faisons demi tour pour prendre le chenal qui se devine plus loin dans le courant. Une pirogue non loin de là s'approche de nous. Nous leur demandons conseil en insistant lourdement sur notre tirant d'eau ... ils ont compris (on l'espère !!!) et nous font passer la barre. Nous entrons grâce à eux sans problème. ils nous accompagnent jusqu'au mouillage sans oublier de réclamer "....Arzent ...." mais très gentiment, ces pêcheurs nous donnent aussi deux petites soles qui feront notre repas de midi. Nous n'avons pas de monnaie et nous donnons rendez vous dans la soirée sur la plage. Vagabul arrive environ deux heures après nous, et suivent nos indications GPS pour arriver au mouillage .

 


Djifer

    Nous débarquons sur la plage. Notre annexe et son moteur attirent une foule d'enfants, nous la laissons sous leur garde, ils veulent des bonbons. Nous acceptons et partons à la recherche de l'épicerie. Nous passons devant le boutiquier souvenir, qui nous accueille et nous présente son village, son collègue joue du balafon. C'est un village de pêcheurs assez grand ; les poissons et les coquillages sont mis à sécher sur des étals. La plage est jonchée de coquillages cassés. L'odeur de poisson est omniprésente mais le village est propre. Nous avons trouvé une épicerie, les bonbons dans notre sac et les enfants ne nous lâchent pas. Nous arrivons assez vite sur la rue principale bordées de petits commerces, il y a de tout, la rue débouche sur la gare routière. Une piste part vers le nord. Nous reprenons notre chemin et retrouvons le comité d'accueil, une petite discussion , une visite de sa cabane magasin et notre piroguier du matin est là à nous attendre. Les enfants sont fidèles au poste, tous dans l'annexe, près à recevoir les fameux bonbons. Nous passons faire un petit coucou à Vagabul et décidons de partir ensemble pour Mar Lodg en tout début de matinée demain.


Joueur de balafon

 

Dimanche 19 octobre 2008 : Départ à 9:30 vers Mar Lodg, Vagabul devant nous car c'est un dériveur intégral et ils nous diront si nous pouvons passer ou pas sur les bancs de sable. Les waypoints que nous avions nous ont conduit à bon port et nous étions à 12h30, devant un marais asséché bordé de palétuviers, de petites cases et ça sentait bon !!!  Nous partons avec Anne, Gérard et Charly le chien à la découverte du village de Mar Lodg. Un jeune garçon en charrette, nous indique la route à travers le marais. Nous sommes en pays catholique, nous découvrons une drôle de vierge noire perdue au milieu du marais.  Un groupe de femmes vient au devant de nous, devinez pourquoi ? pour nous vendre des bijoux et petits objets en bois.

 

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Mar Lodg

Nous arrivons au village et sommes accueillis par le comité d'accueil en la personne de Félix Picasso, qui va nous guider tout au long de notre séjour à Mar Lodg. Il nous fait faire le tour du village en passant par l'église où il y avait répétition de la chorale, les trois arbres sacrés, le tam tam téléphonique, la pilleuse de mil, la mosquée, le tribunal etc ... accompagnés des enfants qui ne nous lâchent pas dans l'espoir du cadeau des toubabs. Gérard et Anne se promène avec leur Chien Charly qui est l'attraction des enfants, c'est à celui qui va le tenir, mais certains ne sont tout de même pas rassurés par ce gros lion dans leur village.

 

Voici les trois arbres sacrés dont les racines sont emmêlées.
Le premier à droite en premier plan, c'est le fromager,
le deuxième gros arbre en second plan c'est le cailcedrat
et le petit tronc blanc c'est le palmier rônier.

 

Félix, nous montre le Tam Tam téléphonique, c'est d'ici que partent tous les messages à la population.
La façon de frapper sur le tam tam indique toutes sortes de messages décès, naissance
et tous autres messages pour les gens dans les cases
mais aussi pour ceux qui sont dans les champs aux alentours du village

 

Dans ce village, la population est de trois religions différentes, les catholiques (Eglise photo à gauche), les musulmans, (Mosquée photo à droite et les animistes.
Devant la mosquée, se trouve le tribunal : ici ce sont les anciens et le chef du village qui règlent les conflits et les jeunes ne discutent pas la paroles des anciens. Les jeunes sont très respectueux de la parole de leur ainés ... nos petits européens ont de la graine à prendre !!!

 

 


Pileuse de mil et son apprenti

Non loin de l'arbre sacré, nous avons rencontré une femme qui était en train de piler le mil .... nous nous excusons de l'avoir interrompue dans son travail mais elle s'est gentiment prêtée au jeu et nous a proposé de l'aider .... nous n'avons pas été très efficaces ... jugez vous même ??

 

Nous continuons notre balade dans le village et Félix nous ramène vers une case, c'est ici qu'il fabrique avec des membres de sa famille des tableaux en sable. Les tableaux sont dessinés, et le coloriage avec le sable peut commencer ; la partie à colorier est enduite de sève de baobab, la couleur de sable est choisie et disposée sur cette colle et voilà le coloriage commence.


Le supporter du Football Club de Nantes au Djembé

Nous terminerons cette journée avec un supporter du FCNA arrivé tout de vert et jaune vêtu, avec son Djembé ; il s'installe et le concert commence.

 



En calèche au marché

Lundi 20 octobre 2008 : Tous les matins à Mar Lodg, se tient un petit marché sur la place du village, nous nous y rendons en calèche, un gamin qui passait par là tenait absolument à nous emmener contre une petite pièce bien sûr et mes bouteilles plastiques en cadeau. Le marché très local et très petit, nous ne trouvons rien à notre gout pour notre déjeuner de midi ...

 
Matinée sous l'arbre chez Félix

Nous retrouvons Gérard chez le coiffeur sous l'arbre devant la maison de Félix. C'est un bon moment tout est bon pour la palabre ... on s'assoit, on discute, les enfants viennent nous rejoindre, nous chantent des chansons enfantines : Petit papa Noel, Au clair de la lune, et même une chanson en Wolof etc... comme vous le verrez le djembé est joué avec les moyens du bord. Nous avons laissé libre cours à leur improvisation.

 


Les enfants nous font la fête

Vient l'heure de goûter le rhum local avec les petits citrons verts que les enfants vont chercher dans l'arbre au milieu de la cour et le fameux thé que Tamsir  nous prépare : la première infusion est très forte et amère. on la propose généralement aux hommes courageux. La deuxième infusion donne un mélange parfait au goût fort et sucré à la fois et la troisième est surnommée "douce comme l'amour". On boit le thé aussi vite que le permet le température car le verre est attendu pour le passer à la personne suivante.
 


Restaurant le Fakaraba
 

L'heure tourne il est 14 heures et nous avons rendez vous à 16h avec Félix pour un tour en Mercédès locale (calèche à cheval) dans les villages aux alentours. Tam nous conduit dans un petit restaurant qui va nous servir un bon poisson avec du riz. Petit restaurant situé le long de la rivière, très propre, près des campements, tout en couleur. Petit havre de paix bien sympathique. Le temps de repasser au bateau et Félix nous attend au bord de la rivière avec la mercédès et un petit coussin pour mes fesses !!! oui ben rigolez !!! vous avez vu les chemins et vous n'avez pas vu le confort de la calèche .... dur à l'aller et mieux au retour dit Anne ... on s'y fait finalement à l'inconfort. Allez c'est parti, on vous emmène.


Balade en Mercédès Locale

Quelques commentaires tout de même !!! nous partons donc avec Gérard et Anne, Félix le guide et Pierre notre chauffeur vers le village de Mar Souloum et le village de Mar Fafako.


Villages de Mar Souloum et Mar Fafako

Nous traversons une campagne très verte, il a beaucoup plu cette saison. On traverse des champs d'arachides ; les femmes récoltent les cacahuètes et les font griller tout doucement dans des petits barbecues locaux avec du sable. Elles sont excellentes, juste salées ce qu'il faut et croquantes à souhait. Nous arrivons dans les villages où les enfants accourent vers nous pour nous prendre la main et faire la balade à travers le village avec nous. Dans le village de Mar Fafako, nous verrons des greniers à mil ; ce sont ces petites constructions au dessus des marais ; ils y stockent le mil afin que les rats et le feu ne puissent pas détruire leur récolte. Ils mettent aussi du bois sur ces petits abris. Des femmes lavent le mil dans l'eau du marécage. Les enfants sont bien entendu tous autour de nous dès que la distribution de bonbons commencent sous l'œil vigilant des adultes qui essayent  comme ile le peuvent de calmer leur excitation. Les enfants sont très polis et nous remercient.

 


Enfant dans le cocotier

Avant de partir Pierre nous amène près d'un jeune garçon qui monte dans le cocotier pour nous chercher des noix de coco et nous les faire déguster. Avis aux amateurs de sport, ce petit est imbattable !!! Nous revenons au bateau à la nuit tombée.

 


Pierre et Tam et notre cochon de lait

Mardi 21 octobre 2008 : Aujourd'hui nous devions partir sur le village de Ndangane, mais notre projet est annulé car Tam et Pierre sont sur la plage et nous propose des mulets pour le repas de midi et un petit cochon de lait grillé sur la plage. Nous ne résistons pas et les voilà partis à la chasse au cochon !!! Les garçons s'affairent et préparent le feu ; le cochon est tué ; on lui grille les poils sur le feu de bois ; on le lave dans l'eau de la rivière et voilà notre cochon prêt à être découpé !!! je vous entends d'içi ... mais ce n'est pas fait dans les bonnes règles d'hygiène et bien c'est quoi les bonnes règles car nous n'avons même pas été malades !!! et pourtant Pierre a vidé les boyaux du cochon et les a enroulés sur des tiges de mangrove pour les faire griller ... Tam dit que c'est délicieux ... euh un moment d'hésitation et on goute et bien oui c'est fameux peut être bien meilleur que nos andouillettes ?? et ce n'est pas Loul qui vous dira le contraire les photos le ferait mentir .... il s'est régalé. Notre journée était délicieuse, tout cela au milieu de la mangrove et s'est terminée par un magnifique coucher de soleil ... si ce n'est pas un petit bonheur ça y ressemble.

 


Ndangane

Mercredi 22 octobre 2008 : Cette fois ci Tam nous laisse partir vers Ndangane, mais vient nous apporter le pain frais, les crevettes pour l'apéro et les mulets pour le déjeuner ... mais Tam avait sans doute oublié qu'il nous restait du cochon !!!! aujourd'hui c'est festin. Petite navigation vers Ndangane, village séparé en deux il y a le village même qui est un village de pêcheurs, avec quelques boutiques très locales, la mosquée et le village campement avec les hôtels, bars, restaurants et multitudes de boutiques souvenirs ... là pas facile de s'en sortir sans le cadeau. Sur les conseils de Félix, nous sommes allés chez Florence et François au campement les Cormorans faire la petite pause de fin d'après midi.

Jeudi 23 octobre 2008 : Journée repos, préparation du site car il y a un cyber-centre au village et soirée chez Vagabul.

 


Guirnda

Vendredi 24 octobre 2008 : Nous quittons le fleuve Saloum pour le Bolon Diogane en direction du village de Guirnda. Nous ferons une pause déjeuner devant le campement de Marnia, qui est désert mais parfait pour notre sieste. Notre navigation dans la mangrove se fait sans difficulté. Nous avons aussi l'avantage d'avoir vagabul devant  ... merci à eux. Nous arrivons à Guirnda, village musulman très animé. Nous sommes accueillis par les enfants qui s'empressent autour de Charly le chien. La musique que nous entendions en arrivant était en fait un mariage dont nous n'avons pas vu grand chose à part un regroupement de personnes assises devant une maison, était-ce le début ou la fin ? Finalement ce village nous a laissé un souvenir moyen, il était beau de loin, et se révèle être sale et sans grand intérêt.

 


Vagabul au mouillage de Tialane

Samedi 25 octobre 2008 : Nous nous enfonçons dans le Bolon Diogane en direction des villages de Tialane et Bassar. La navigation est simple et calme. Nous mouillons devant le village de Tialane. Notre pause déjeuner est interrompu par un bateau taxi brousse qui part avec les hommes et les femmes sous les parapluies et qui oublie quatre personnes sur le bord de la rivière. Elles demandent à Gérard et Loul de les déposer en annexe au village de Bassar. Les "garçons taxi" sautent dans leur annexe et c'est parti !!!


Tialane

Notre visite au village est rapide car c'est tout petit. Nous sommes guidés par les enfants toujours attirés par la chien et effrayés à la fois. Très intéressés par les photos et les bonbons que nous donnons pourtant au dernier moment. J'ai cru que je n'arriverai pas à monter dans l'annexe tellement ils étaient nombreux devant moi ... si toutefois la toubab sort un bonbon au dernier moment !!!!

 


Bassar

Finalement remontés sur l'annexe non sans mal, nous voici à Bassar ; village plus grand, très propre, les maisons ont des clotures et de petits jardins, très accueillant. Nous cherchont du pain, des enfants nous conduisent. La boulangère nous offre un verre d'eau fraiche que nous acceptons (un peu réticent oui mais difficile de refuser !!!). Les enfants réclament du pain pour nous avoir aidés à trouver la boulangère. Nous leur offrons deux baguettes que les garçons se partagent. Les maisons sont colorées ; ils restent malheureusement quelques ruines. Nous passons à côté de la très jolie mosquée colorée, et faisons un brin de causette avec les hommes assis sous l'arbre. Au fond du village nous trouvons le repère à hamacs des hommes au frais près de la rivière. Le coiffeur-barbier est au travail. L'un d'entre eux nous présente le village et nous fait rencontrer l'infirmier. Nous traversons le village, sans oublier de saluer les anciens sous le fromager. L'infirmier nous fait visiter son dispensaire, la salle d'accouchement et la salle de consultations. C'est sans commentaire et triste. Loul repart au bateau chercher quelques ciseaux, gants et pansements que nous lui laissons ; c'est rien pour nous mais pour lui c'est du bonheur.



La mangrove

Dimanche 26 octobre 2008 : Après une nuit encore très chaude car je ne le dis pas tous les jours mais les nuits sont terribles, pas un brin de vent ..... on va être tout sec tellement on transpire !! Loul se réveille ce matin avec un abcès sur une gencive, nous attaquons un traitement de suite en espérant que ce n'est pas grave. Nous faisons route vers Foundiougne. navigation tranquille au travers de la mangrove.

 


Foundiougne

La navigation entre BASSAR et FOUNDIOUGNE, sans particularité, sans vent avec du courant qui perturbe mon capitaine : le courant change de sens mais le niveau continue à descendre ???  Nous arrivons tout de même à bon port et trouvons un mouillage calme devant Foundiougne. A peine mouillé, nous avons la visite du chef des douaniers dans une pirogue. Nos papiers ne sont plus en règle depuis hier, nous lui expliquons que le document est à la signature à Dakar, nous avons la confirmation qu'il sera prêt demain lundi, il demande à voir les cales du bateau, il fouille, nous gronde et s'en va. Nous prenons nos annexes pour visiter un peu le village malgré l'heure tardive et la nuit qui tombe très vite. Nous sommes accueillis par Semou allias Dan, qui nous présente le chef du quartier des pêcheurs et sa famille. Nous passons donc un petit moment à discuter avec le chef qui parle Wolof, mais Sémou nous fait la traduction. La gencive de Loul ne va toujours pas mieux, elle est bien un peu dégonflée mais il a toujours mal, nous décidons d'aller à Dakar demain matin pour aller chercher notre papier d'autorisation de territoire à la douane et trouver un dentiste. Nous partons ensuite à la recherche d'une bière bien fraiche, toujours accompagné par Sémou. La gazelle bien appréciée, nous rentrons au bateau non sans mal !!!! Nous prenons les annexes, Gérard met le moteur et paf le moteur cale  .... il est dans un filet !!! Bon nous allons aller plus loin et retourner les aider .... nous ramons un peu et mettons le moteur et paf le moteur .... il est aussi dans un filet .... ah ils sont drôles les toubabs sur leurs annexes et les moteurs dans les filets .... Des pêcheurs de crevettes viennent à pied nous aider à retirer les filets des moteurs, ils ont de l'eau jusqu'à la ceinture. Nous leur demandons des crevettes, 5000 fcfa le kg au lieu de 1000 fcfa annoncés par Sémou un peu plus tôt dans la soirée. De l'étonnement de notre part, et nous finirons à 2000 fcfa ( 3 euros) pour leur aide et leur gentillesse à venir  nous aider. Sitôt arrivés au bateau, les crevettes qui ont été jetées au fond de  l'annexe sont récupérées par le capitaine qui s'est empressé de les faire cuire ... je ne vous raconte pas le régal du diner du soir : crevettes supers fraiches accompagnées d'un petit verre du Muscadet frais .... DU BONHEUR !!!

Bon je suis obligée de faire un message personnel à Papy Michel, ton muscadet tu sais le fameux cubi ... nous l'avons bu en Afrique et je peux te dire que c'est bon de boire un petit verre de Muscadet frais en Afrique , avec des crevettes de Foundiougne hummmm .... Alors tout d'abord Merci beaucoup ..... et n'oublie pas en Guadeloupe pas besoin de beaucoup de tee shirt dans ta valise mais par contre je te redonne l'adresse. Je suis sure que tu trouveras un peu de place !!!

 


Départ Foundiougne - Dakar

Lundi 27 octobre 2008 : Nous nous levons tôt ce matin : 6h00 pour être prêts à 7:00 pour le départ du ferry qui relie les deux berges du Saloum. Nous sommes accueillis par les apprentis d'un bus, ils nous installent comme ils le peuvent dans le bus déjà complet, nous devions prendre un car plus confortable mais le gros car n'est pas venu ce matin, il est en panne.

 


Le ferry de  Jean Maurice

Nous payons le ferry, la traversée dure 10 minutes, nous aurons une petite pensée pour Jean Maurice et Evelyne de Belle Ile, car c'est en fait un ancien bac de Loire. La traversée se fait sans problème. Nous montons dans le bus et là c'est parti pour au moins 4h. La route non je vous arrête tout de suite la piste .... avec tout ce que cela comporte, des trous, des bosses, des nids d'autruches et de la poussière dehors mais aussi dans le bus puisque toutes les plexis des fenêtres sont ouverts, en fait ne ferment pas. Le bus est bondé, sur un siège à deux nous sommes trois, je suis complètement ratatinée dans le coin complètement à l'arrière gauche ; Loul dans la même position à l'arrière droit, une dame assise sur un seau devant lui et nous ne pouvons pas nous parler puisqu'il y a plein de monde entre les deux. Les portes arrières du bus sont ouvertes avec trois hommes accrochés à la portière et les apprentis sur le toit. Premier contrôle de police tous ceux qui sont sur le toit doivent entrer dans le bus ... alors là je me dis que ce n'est pas possible .... et bien si, on se resserre encore un peu même si on pensait que ce n'était pas possible et voilà c'est reparti dans les trous et les bosses et la poussière. Cela dure au moins une heure comme cela !!! je ne sais pas si je dois en rire ou pleurer et puis je me dis profite donc du paysage au lieu de te plaindre intérieurement ... On arrive enfin à la sortie d'un village et nous retrouvons une plus belle route ouf ...; c'est déjà plus kool. la route sera belle jusqu'à Dakar. Et au fur et à mesure des villages traversés, nous perdons un peu de monde, le passager descend, se secoue pour faire tomber la poussière, frotte ses vêtements, nettoie ses bagages !!!  mais ce n'est pas encore bien confortable, car j'oubliais de vous dire que les contrôles techniques ici ne doivent pas contrôler non plus l'état des amortisseurs ... c'est indescriptible. Enfin bref ... nous roulons de 7 H30 à midi ... pas mécontente de pouvoir me déplier et me dépoussiérer. Mon pantalon kaki était devenu orange !!!  Ce bus repart à 13:30 pour Foundiougne donc nous ne pourrons pas le reprendre ; nous donnons rendez-vous aux apprentis pour le lendemain midi au même endroit.

Nous prenons vite un taxi et filons à la douane avant la fermeture de 13h, ce sont les embouteillages à Dakar, le président de la république du Sénégal arrive dans l'après midi, des policiers partout, des routes barrées, enfin le ,taxi-man ne connaît pas finalement l'adresse ni la rue des Douanes, on lui indique et on arrive en temps et en heure, au bureau des douanes. Nous récupérons notre papier ( sans rien payer de plus) et décidons de rentrer au CVD pour déjeuner.

Ouf un peu de repos, Loul va pouvoir aller à la base militaire au centre de soins cet après midi ; je vais pouvoir télécharger le site, et nous allons dormir dans une des chambres du CVD. Le déjeuner tarde à se faire servir ; loul part au centre de soins ; il est 15h les assiettes arrivent tout doucement !!! Je vais télécharger le site et bien non raté panne d'électricité !!!! Loul rentre de Dakar avec sa gencive soignée ... ouf soulagement rien de grave juste un abcès de gencive qu'on lui a ouvert et nettoyé, on continue le traitement et c'est fini, merci au dentiste militaire pour sa gentillesse et sa disponibilité. . Petite soirée tranquille au CVD avec Isabelle en tresses africaines et Jean Luc d'Abracatabra, qui préparent avec l'équipe de Voiles sans frontières leur départ dans le Siné Saloum pour le lendemain, c'est l'effervescence pour eux. Nous retrouvons André et Chantal de Gipsy 3 rencontrés à la Gomera et qui arrivent du Cap Vert. Nathalie et Alain, qui continue de réparer leur bateau ... vernis des barres de flèches.

Le courant revient enfin, donc un peu d'internet, un repas rapide et nouvelle coupure de courant. On se couche pour se reposer de cette grande journée. On remet cela demain.


A Dakar en Taxi !!!

Mardi 28 octobre 2008 : La nuit fut presque tranquille, nous avions oublié le sifflement quasi permanent du train pour faire évacuer des rails les gens, les charrettes , les animaux etc ... !!! Isabelle arrive avec un message pour nous, un appel sur leur téléphone leur signalant que Loul a perdu son téléphone au centre de soins. Bon eh bien sans tarder, nous reprenons un taxi et c'est reparti dans les embouteillages de Dakar. Nous récupérons le téléphone de Loul auprès de la secrétaire que nous avons beaucoup fait rire.

 


Les bus

De nouveau un taxi pour rejoindre la gare routière des bus. Nous prenons l'autoroute, et notre taxi crève .... arrêt sur le bord de l'autoroute pour réparation. On arrive à la gare routière. C'est en fait un gigantesque parking avec des bus dans tous les sens, des marchands ambulants partout, des marchands d'animaux, des dibiteries etc, aucune indication sur les destinations des différents bus, il faut savoir c'est tout. Le notre est sous l'affiche jaune nous on dit les apprentis.  Nous profitons du temps d'attente pour télécharger le site dans un cyber centre.

 


Notre bus pour Dakar Foundiougne !!

Nos apprentis de bus retrouvent Loul. Nous prenons place. Cette fois ci le bus est moins plein, trois mamans montent avec leur bébé, des étudiants, des hommes et de femmes rentrant du marché enfin un bus chargé normalement quoi !!!! C'est reparti .... mais c'est vraiment plus calme. Nous discutons avec les apprentis. On prend des photos. Loul discute avec un homme, Marc qui habite Saly et qui parle de son pays avec plaisir. A chaque arrêt sur le bord de la route, des marchands ambulants proposent boissons fraiches en bouteilles (ouvertes) ou en berlingots plastiques, des glaçons à sucer, des gâteaux, des fruits et même des feuilles de tisane : le douté ou le quinquéliba. On voit Marc sur les photos avec une grosse tresse de feuilles qu'il a achetée en route. Voilà un retour un peu moins épique que l'aller. Nous reprenons la piste pour finir, retrouvons le ferry et Gérard et Anne sur la berge qui nous attendaient pour la gazelle fraiche. Nous rejoignons Francis et Françoise du bateau Poupas arrivé ce matin et passons notre début de soirée avec Sémou (Dan pour les gens du village) et son fils Papdiouf. Nous retrouvons le calme de notre Riga et passons une bonne nuit, il fait plus frais en ce moment.

 


Balade à Foundiougne

Mercredi 29 octobre 2008 : Ce matin pas de pain, Loul nous prépare des pan cake ... un petit clin d'œil à Greg. Notre petit déjeuner est interrompu par la visite de la douane qui revient vérifier si nous avons bien notre document Ils cherchent les propriétaires de Poupas qui sont partis avec les vagabul en balade en calèche pour la journée. Un petit peu de ménage, de lessive et nous allons faire un petit tour au village. Nous cherchons la poste et quelques cartes postales pour les mamies seulement !!! un vieil homme demande à un gamin qui passait par là de nous y accompagner. Le village est sympathique, bien organisé, une grande rue avec plein de petits commerces. Des enfants beaucoup plus calmes vis a vis des toubabs que dans d'autres villages. Nous déjeunons dans le restaurant Italien dans l'espoir de manger de la viande mais aujourd'hui pas de viande, pas d'électricité on n'ouvre pas les frigos !!!! en fait c'est poissons ou crevettes et bien ce sera crevettes - frites : excellent repas, patron très sympa avec un accent italien qui dénote un peu ici. Restaurant  les pieds dans l'eau nous déjeunons donc face au saloum .. le cochon vient s'y baigner ... tout va bien !!!! Nous préparons nos cartes et repartons en visite seuls cette fois ci . Nous avons croisé le Christian Dior local qui nous fait visiter sa boutique ; il fait effectivement de beaux ensembles, le travail est bien fini et soigné ... c'est une halte à faire.

 

    
Djembé à Foundiougne

Nous passons un petit moment avec le fabricant de Djembé, très sympathique. Le soir nous retrouvons nos amis de retour de leur voyage en calèche, ravis des paysages découverts : c'est une campagne cultivée avec des champs de mil, des rizières et les petits villages bien entendu. Ils sont fatigués et partent tôt.
 


La Dibiterie

Loul a vu la chèvre se faire tuer cet après midi et a une envie de viande, nous dinerons donc à la Dibiterie et ce sera également pour nous deux l'occasion de célébrer nos 7 ans de rencontre. Un petit restaurant en amoureux. Qu'est ce que c'est une dibiterie eh bien c'est un restaurant qui fait griller de la viande dans une cheminée ; on mange la viande avec les mains dans une ambiance très sombre. Trois hommes, sont déjà en train de dîner et sont surpris de nous voir assis à côté d'eux. Les toubabs ne doivent pas souvent venir ici ; ils discutent avec nous et nous font goûter leur plat. Nous avons pu voir qu'ils s'étaient lavés les mains dans la bassine mise à notre disposition au centre du restaurant, nous en faisons donc autant. Et c'est parti pour une nouvelle aventure, nous dégustons notre plat de morceaux de viande de chèvre cuits au feu de bois et de petits oignons, avec nos doigts !!!!  Merci Mon Gazou tu me disais que tu n'avais rien à offrir il y a 7 ans et me voici dans une dibiterie en Afrique !!! oui il y en a qui rêve de palace, c'est vrai que l'on aurait surement faire plus chic mais plus dépaysant surement pas. C'était très bon, les gens supers gentils .... encore un petit BONHEUR ... Merci mon Loul !!!

 


Notre pêcheur de crevettes

Jeudi 30 octobre 2008 : Ce matin nous avons rendez vous à 9h pour faire le plein des bidons d'eau et remplir les cuves des trois voiliers. Nous avons 400 litres d'eau à faire, et nous possédons des bidons pour faire 100 litres. Le gamin avec qui nous avions pris rendez vous, nous explique que le robinet ne pourra s'ouvrir qu'à 11h, il faut donc revenir plus tard. Pas de souci, Loul revient au bateau avec 3,5 kg de crevettes pour deux kg commandés la veille. Mais nous nous en sortons bien car il nous les vend 1000 fcfa le Kg alors que nos amis les payerons 2000 fcfa ....pas de chance pour eux ... mauvaise négociation !!! Nous faisons cuire les crevettes, les décortiquons pour préparer quelques conserves. L'eau du "bidonnage" arrive Loul repart cette fois ci c'est bon, mais le gamin arrive toujours sans bidon et sans charrette ... pas grave tout fini par s'organiser à 14h tout est terminé, les trois bateaux ont leur plein d'eau, les gamins sont rémunérés pour le travail effectué et tout le monde est content. Nous faisons quelques photos souvenirs, échangeons nos adresses, et voilà !!!

Nous décidons de partir cet après midi pour Palmarin afin de nous approcher tranquillement de l'embouchure. La navigation se fait tranquille ; pendant ce temps nous faisons les conserves ; Loul surveille la navigation et Nadine vous prépare le site ....  Un beau coucher de soleil et nous dinerons tranquillement en préparant notre navigation du lendemain. Ah j'oubliais de vous dire,  le pansement sur la tête de Loul : rien de grave mais il se cogne partout et là il a enlevé un peu de cuir ; cela saigne un peu !!

Comme dirait Félix Voilàaaaa c'en est fini avec le Siné Saloum pour cette fois ci et nous prenons la route vers la Casamance :

 

Les voyages : Le Tour de l'Atlantique : l'Afrique - La Casamance

 

 

Pour information : Le franc CFA en vigueur au Sénégal, est indexé sur l'Euro avec un taux fixe de 655,957 CFA pour 1€

    Juste pour ce souvenir :

    une gazelle = 1000 fcfa

    un plat dans un restaurant entre 2500 et 3500 fcfa

    un plat servi dans le restaurant dans la rue devant le CVD = 500 fcfa mais servi dans le CVD passera à 1300 fcfa

    une course en taxi du CVD vers le centre ville de Dakar = 1500 à 2000 fcfa

    le kg de crevettes = 1000 fcfa